Here is one of the few poems that i wrote in French. This one is about the love affair between a disillusioned woman From Indochina and her doll, a musician made out of porcelain, with his 10 metallic bottles which, at night, turned into brass musical instruments...The street used in this poem (also used in my novel DORH) is a real street name located in District 8 of Paris.
A TOI JE PARLE
UyenNicoleDuong copyright 2000, 2013
Comme une jeune fille qui devenait femme entre l'est et l'ouest,
à toi seulement je parle:
"J'aime certaines choses dans la vie
Le ciel,
La neige
La musique,
Les roses,
et toi"
"Le ciel pour l'été doré
La neige pour l'hiver froid
La musique pour un soir
Les roses pour un jour
et toi pour toujours"
C'est pourquoi à toi je parle
du ciel d'un beau soleil
de la neige en novembre de mon premier anniversaire en Amerique
des roses du jardin de mes rêveries,
Toi, qui occupe mes pensées
Un homme intellectuel, musical, et artistique
un peu drôle
un peu fou
mais tres passionné
une image de l’homme surréelle
un homme qui n'est jamais seul
avec son saxophone
C'est pourquoi à toi seulement je parle
de mon enfance perdue
de la rivière du temps passé
de l'Indochine inquiète
des gens qui aiment bien les existentialistes
du pays de Baudelaire
(qui me ressemble)
et des vers contemporains
de Jacques Prévert
des hommes qui partent
et des femmes qui pleurent, dans un café
Ce n’est qu’a` toi que je raconte
L'histoire d'une petite fille qui a trouvé,
dans la rue d'un pays étranger en Indochine,
une statue de porcelaine,
un homme aux yeux bleus
assis parmi dix bidons métalliques
Elle a emporté la statue de porcelaine chez elle,
avec ses dix bions métalliques,
et les a mis sur sa table de nuit
Elle lui a parlé toute la nuit
et avant de dormir,
elle a soufflé sur lui
et tout de suite
tout s'est animé
La statue de porcelain s’est trasnforme’e en un homme réel,
un artiste, un musicien, un acteur de théâtre,
très doux
très bavard
plein d'humour
plein d'action
Il a touché les dix bidons métalliques
qui tout à coup sont devenus des instruments musicaux
des trompettes
des saxophones
des clarinettes
des flutes
dix instruments en tout
don’t seul it jouait
pour moi sa seule spectatrice
Comme ci, comme ça
Chaque soir,
Il jouait de ses instruments
Il se plaisait
Il s'amusait
Il créait pour lui-même et pour sa belle spectatrice
un orchestre
une pièce de théâtre
Elle le regardait
Elle l'écoutait
Elle lui parlait
Elle lui confiait ses secrets
C'est seulement pour toi que je continue
l'histoire d'une jeune fille qui adorait sa statue de porcelaine
La vie passait
Les gens couraient
et parmi les chocs et le chaos,
un cyclo saigonnais
écrasait la statue de porcelaine, ses dix bidons
Tout est brise’
comme le rêve de la petite fille
Et pourtant, les jours roulaient
La petite fille qui devenait femme entre l'Est et l'Ouest est allée a` Paris
sans protection
sans mémoire
sans compagnie
avec sa solitude
Sur le chemin qu'elle a choisi
Il y avait beaucoup de larmes
Ella a cherché toujours, partout à Paris, mais n'a jamais retrouve’ une statue de porcelaine
avec ses dix bidons métalliques
Un jour
dans un café comme le café de Jacques Prévert
apres avoir lu Le Figaro,
en faisant le bilan de sa vie,
comme un coup de foudre,
elle a rencontré un homme aux yeux bleus,
qui jouait du saxophone
L'homme qui ressemblait exactement à la statue de porcelaine
Tombant amoureuse,
elle l'a suivi au bâtiment,
au neuvième etage du Numéro 12 Rue St Jean Baptiste de la Salle
Elle lui a dit qu'elle l'aimait
Et elle est restée chez lui, au Numéro 12
Il y avait une seule fenêtre au neuvième étage
L'amour, comme sa vie, ressemble à l'image surréelle,
Et alors quand le soleil se levait, le beau matin la saluait
Elle se réveillait
Son amoureux dormait encore
Elle a ouvert la seule fenêtre du Numéro 12
En bas, la Cité lui a souri
Elle a regardé la Rive Gauche, les Champs Elysées, L'Opéra, La Tour Effel, Notre Dame, Le Sacré Coeur,
Montmartre, et toutes les choses si belle de Paris
en pensant à la statue de porcelaine, à L'Indochine inquiète,
comme les autres hommes à Paris, non plus de porcelaine,
non plus de confiance
Sur le chemin qu'elle a choisi, il y avait déjà beaucoup de larmes, beaucoup d' hommes
Elle cherchait encore
Elle aurait bien voulu s'envoler
sur la Cité
sur Paris, belle comme un rêve
pour chercher la statue de porcelaine
Il n'y avait qu'une fenetre,
Il n'y avait qu'une sortie,
Il n'y avait qu'un moyen de s'envoler
comme un petit oiseau qui aimait bien ses ailes, elle a sauté
de la seule fenetre du neuvième étage,
La télé a annoncé
la nouvelle d'une femme qui etait tombée de la fenêtre
pendant que son amoureux dormait encore
Pour toi seul je conclus
”Je préfère parler, et sans paroles, nous serons toujours des etrangers,
malgré nos gros baisers,
malgré mon amour fou
dans mon voyage de l'Est à l'Ouest
il n'y aura jamais qu'une fenêtre Parisienne
Noël 1997
UND Copyright 1997, 2012
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